Les gènes dans une cellule sont l’équivalent d’un programme sur une disquette. Il existe deux sortes de programmes :
1) Croissance (et reproduction)
2) Protection

Croître ou se protéger
Lorsque nous sommes dans un environnement particulier, nous sélectionnons des programmes soit de croissance, soit de protection. On ne peut pas faire les deux à la fois : si quelque chose est positif pour une cellule, elle va vers lui, elle l’assimile (mode Croissance) ; si quelque chose est négatif pour la cellule, elle s’en éloigne (mode Protection). Impossible pour elle d’aller dans deux directions en même temps, elle doit choisir.
Donc, quand elle fonctionne en mode Protection, elle arrête de croître. Plus nous croyons devoir nous protéger, plus nous nous coupons de nos mécanismes de croissance, et plus nous contrecarrons notre santé.

 

 

 

Dans notre univers, aujourd’hui, ce qui stimule le plus la croissance, c’est l’amour. Un enfant bien nourri mais ne recevant pas d’attention verra ses indicateurs physiques et cognitifs réduits d’au moins 30 %.
Quand on est dans la peur, on se ferme et on bloque ses mécanismes de croissance.

Où la force fait la faiblesse…
Le système qui contrôle ces mécanismes est l’axe hypothalamus-glande pituitaire-adrénaline.

 

 

L’hypothalamus évalue les signaux et décide s’ils sont positifs et négatifs. S’ils sont négatifs, il active la glande pituitaire*. Cette glande est impliquée dans la “forme” du corps, la forme “croissance” et la forme “protection”.

 

 

Le corps a en gros deux zones : le torse, qui contient les viscères, dont la fonction est la croissance ; et les membres, avec leurs muscles, dont la fonction est la protection.
Si le signal est négatif, l’hypothalamus active la pituitaire et celle-ci entre en mode Protection, “fuite ou combat”. Dans ce mode, j’ai plus besoin de mes muscles que de mes viscères. Les hormones produites dans les glandes surrénales (adrénaline) provoquent la contraction des vaisseaux sanguins du ventre pour rediriger le maximum de sang vers la périphérie et les muscles. Donc, sous stress, je bloque mes mécanismes de croissance. 1er effet négatif du stress.
Par ailleurs, mon système immunitaire, qui utilise beaucoup d’énergie pour me protèger des bactéries et autres bébètes à l’intérieur mon corps, ne m’est d’aucun secours lorsque je dois fuir devant un lion. Lorsque le niveau d’adrénaline est élevé, le système immunitaire fonctionne au ralenti. Du coup, quand on est sous stress, on tombe malade plus facilement. 2e effet négatif du stress.

… et où le stress est un mauvais calcul à long terme
Comme si ça ne suffisait pas, lorsque nous sommes sous stress, l’adrénaline fait refluer le sang du cortex cérébral vers les zones à l’arrière du cerveau qui contrôlent les mouvements réflexes, mieux à même d’assurer notre survie (en théorie). Donc, nous n’utilisons plus notre raisonnement et notre logique, mais notre instinct et nos réflèxes. Sous stress, nous sommes moins intelligents. 3e effet négatif du stress.
Résultat : comme on nous dit sans arrêt à la télé, à la radio, dans les journaux, d’avoir peur de ceci ou de cela, que l’air est mauvais, qu’il faut se protéger des bactéries et des lions, notre niveau moyen d’adrénaline est tellement élevé que nous tombons de plus en plus malades et de moins en moins intelligents.

Pour conclure : La cellule comme appareil photo

 

Ce qui se passe dans l’environnement est capté par la lentille d’un objectif qui le transmet, éventuellement à travers un filtre, à un film sur lequel est produite une image complémentaire.
Dans la cellule, la membrane agit comme une lentille : elle capture une “image” et la transforme pour l’envoyer au noyau où se trouve le data center. La cellule fabrique petit à petit une image complémentaire qui est le reflet de son environnement. L’expression physique du corps est un reflet de son environnement.
Si, tous les matins, quand vous ouvrez les yeux, vous voyez Le Cri d’Edvard Munch, qu’allez-vous faire faire à votre physiologie ? Vous allez entrer en mode “fuir ou se battre”, secréter de l’adrénaline, bloquer vos mécanismes de croissance et votre système immunitaire, et réduire votre intelligence.
Mais vous pouvez choisir de regarder autre chose ! Votre perception est l’interface entre votre environnement et votre biologie, mais votre perception est influencée par vos croyances. Vos croyances agissent comme un filtre entre votre environnement réel et votre biologie. Si vos croyances sont inadaptées, vous allez sélectionner des gènes qui sont une réponse inappropriées à votre environnement.
Pour conserver votre équilibre, maintenez la clarté de vos perceptions.

Un appareil photo avec filtre

 

 

Avec nos croyances, nous insérons un filtre entre notre environnement et nous-mêmes. Ces filtres sont appris. Cet apprentissage a commencé avant même la naissance par l’intermédiaire de la mère, dont la biologie est influencée par ses interactions avec son environnement. Les parents sont comme des ingénieurs généticiens, ils sélectionnent pour leur enfant des gènes qui conviennent à l’environnement dans lequel ils vivent.
Un même événement perçus par deux organismes distincts par l’intermédiaire de deux systèmes de croyances, ou filtres, différents aura des répercussions physiologiques différentes.
La question à se poser est : à partir de quelles croyances est-ce que je sélectionne mes gênes ?

Conclusion : Ce genre de connaissance nous redonne du pouvoir sur nous-mêmes, du pouvoir sur notre vie, parce qu’elle nous permet de comprendre comment nous fonctionnons et comment nous pouvons influencer ce fonctionnement. En choisissant de voir la vie différemment, en rose au lieu de bleu, par exemple, nous sélectionnerons d’autres gènes qui, petit à petit, modifieront notre fonctionnement interne.

*La glande pituitaire, ou hypophyse, est également appelée glande maîtresse, car elle fait la liaison entre le système nerveux et le système endocrinien (hormonal). Elle régule la rétention d’eau par les reins, déclenche les contractions de l’utérus pendant l’accouchement, stimule la production de lait, produit l’hormone de croissance, contrôle la quantité de nutriments absorbés par les cellules et, en conjonction avec l’insuline, gère la quantité de sucre dans le sang.

 

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