Qui fait appel au financement participatif ? – étape n° 6

Ce sont des créateurs ou des développeurs de projets qui font appel à ce mode de financement, soit parce que leur projet ne peut pas intéresser les banques, soit parce que, « idéologiquement », ils préfèrent ne pas avoir recours à l’emprunt bancaire.

L’économie du don

Sur le web

Internet a fait naître une économie non financière : films documentaires, musique, sources d’information spécialisée, réseaux, blogs, etc. Une grosse proportion des sites web n’a pas pour vocation de rapporter d’argent.
Pourtant, la fabrication de ces contenus coûte à leurs producteurs. Ceux qui souhaitent en vivre peuvent faire appel à la pub, mais c’est souvent contraire à leur éthique. Ils font donc appel au don ou à l’abonnement, le plus souvent directement sur leur site.
Cependant, pour développer un nouveau service, pour renouveler du matériel, pour x raison, ils peuvent avoir besoin d’un financement plus important assez rapidement. Ils peuvent alors faire appel au financement participatif.

Dans la culture

Pour produire un court métrage, un petit spectacle, éditer un livre, sortir un CD ou un DVD, sans entrer dans les circuits lourds de la production culturelle, soit vous cassez votre tire-lire, soit vous faites appel à la famille et aux copains autour de vous – de préférence les deux. Lorsque ceux-ci veulent bien vous aider, mais qu’ils sont tout aussi fauchés, alors vous pouvez vous tourner vers le crowdfunding.

Dans l’associatif et l’humanitaire

Les associations et les ONG ont l’habitude de faire appel au don, elles en vivent en grande partie. Mais le financement participatif peut leur permettre de financer une action, une opération particulière, en parallèle avec leur activité habituelle.

Et ailleurs

Des développeurs de projets à visée commerciale font également appel au financement participatif : ouvrir un restau-cantine bio, lancer une collection de mode éthique, éditer un jeu de société, développer une technologie douce, etc., le réservoir d’idées est sans fond.

Le don et l’économie

Il peut y avoir un risque de déception pour les financeurs lorsque le projet marche « trop » bien et rapporte de gros sous. Car donner, c’est donner, sans retour possible.
Un bon exemple en date est celui d’Oculus :

La semaine dernière, l’annonce du rachat de la jeune entreprise Oculus VR par Facebook pour 2 milliards de dollars a provoqué l’effet d’une bombe et secoué pas mal d’illusions sur le développement du crowdfunding (financement participatif). Plus de 9 500 personnes avaient contribué en 2012 à rassembler 2,4 millions de dollars sur Kickstarter afin qu’Oculus puisse développer le Rift, son casque de réalité virtuelle. La communauté du jeu vidéo s’était fortement mobilisée et tout ceci, joint aux 21 ans de Palmer Luckey, le jeune homme à la tête du projet, avait participé à écrire une belle histoire comme Internet en suscite parfois. Deux ans plus tard, beaucoup de ces soutiens se sentent trahis…

Pour approfondir le sujet

Crowdfunding : Aller plus loin ou se rafraîchir la mémoire…

Histoire du crowdfunding : étape 1
Finance éthique : étape 2
Pas à pas pour les créateurs : étape 3
Démarches des contributeurs : étape 4
Rôle des plateformes : étape 4
Différents types de financement : étape 5
Pour qui, pour quoi ? : étape 6
Nouvelles valeurs : étape 7
Crowdfunding à la française : étape 8

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