Les crises financières rendraient-elles les investisseurs plus éthiques ? – étape n° 2

Certes, tous les investisseurs n’ont pas modifié leurs habitudes avec les crises financières et l’éclatement de diverses bulles, mais un grand nombre de gens ne ressentent plus un enthousiasme délirant envers les banques et l’investissement traditionnel. Leur rapport à l’argent en a été profondément modifié et ils n’ont plus envie de faire n’importe quoi avec leurs économies.

Le vrai capital social est le capital social

Contrairement à la finance traditionnelle, dont les motivations sont quasi exclusivement le risque et le gain, la finance éthique repose essentiellement sur la créativité et le lien social. Les résultats des campagnes de financement montrent que plus les réseaux sociaux des porteurs de projets sont riches et variés, plus la probabilité de succès de l’appel est grande.
Pour des projets « modestes », c’est vraiment la sympathie ressentie par les donneurs pour les projets qui garantit le succès des appels.
Pour les projets plus ambitieux et les dons ou prêts plus importants, la sympathie se double d’un réel désir d’aider le créateur à mener à bien un projet engageant son avenir. La dimension participative, l’investissement affectif sont une dimension très importante. Les différents acteurs de cette transaction se sentent vraiment impliqués les uns envers les autres.

Financer le succès, pas le risque

Si l’on emprunte une somme à une banque pour lancer un projet, on sera contraint de la rembourser même si le projet échoue à devenir lucratif. La banque peut se permettre de prendre des risques avec des projets plus ou moins douteux, car elle prend des garanties. Dans la majorité des cas, elle s’y retrouvera quoiqu’il arrive.
Les plateformes de financement non lucratif évitent au contraire de proposer des projets présentant trop de risques d’échec. Car les participants donnent ou prêtent sans garantie autre que la cohérence et le réalisme des projets.
Les plateformes de crowdfunding dignes de ce nom ne transmettent les dons aux porteurs de projets que si le montant demandé (parfois aussi le nombre de contributeurs) a été atteint ou dépassé. Ce qui veut dire que le projet doit être bien pensé et bien présenté pour être considéré comme viable et attirer suffisamment de contributions. Un projet immature n’attirera pas assez de dons et le créateur devra retourner à sa table à dessin.

Crowdfunding : Aller plus loin ou se rafraîchir la mémoire…

Histoire du crowdfunding : étape 1
Finance éthique : étape 2
Pas à pas pour les créateurs : étape 3
Démarches des contributeurs : étape 4
Rôle des plateformes : étape 4
Différents types de financement : étape 5
Pour qui, pour quoi ? : étape 6
Nouvelles valeurs : étape 7
Crowdfunding à la française : étape 8

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