Un outil pour l’économie participative – étape n° 7

De plus en plus de personnes choisissent de donner ou de prêter à des créateurs de projets qui leur plaisent et les motivent, donc d’investir créativement et affectivement, même s’ils ne connaissent pas les créateurs personnellement, plutôt que de donner anonymement à des associations caritatives.

Mutualisation des risques et des émotions

Risques minimes et répartis

Les montants donnés ou prêtés sont le plus souvent minimes (entre 20 et 200 euros en moyenne). C’est le nombre cumulé des dons et des prêts qui garantit le succès des appels à financement.
Si le projet échoue à se rentabiliser et que les prêts ne sont pas remboursés, la perte de chaque prêteur reste minime.
Sur les plateformes spéculatives, les montants peuvent être plus élevés puisqu’ils sont investis dans l’espoir d’un retour pécuniaire. Le risque est par conséquent plus important. Les plateformes ont un rôle important en amont dans l’évaluation de la viabilité des projets pour garantir des investissements judicieux.

Émotions partagées

S’en remettre à ses pairs et à leurs cercles proches et lointains, c’est autre chose que d’aller frapper à la porte de la banque.
En cas d’échec de l’appel, il faut faire bonne figure et retourner au charbon. En cas de réussite de l’appel, mais d’échec du projet lui-même, le créateur engage à nouveau sa réputation et sa crédibilité auprès de tous ceux qui l’ont soutenu.
Mais si le projet réussit, tout le monde s’en réjouira et la dynamique enclenchée sera très utile au porteur qui se sera senti soutenu et validé dans ses efforts.

De nouveaux rapports, de nouvelles valeurs

Le crowdfunding a permis de faire émerger de nouveaux rapports sociaux et de nouveaux rapports à l’entrepreneuriat créatif. Il a sorti la créativité et le potentiel de réussite des limites du pré carré des « pros » – ce qui ne veut pas dire que les pros eux-mêmes ne fassent pas appel au financement participatif. Des projets d’amateurs, de professionnels, voire de célébrités se côtoient sur les plateformes.
Dans ces nouveaux rapports, la plus grande valeur est située en bas de la pyramide : c’est le partage par le plus grand nombre qui fait la valeur d’un projet.
Il s’agit d’un vrai renversement des valeurs, et le résultat est « un outil doué du pouvoir de crédibilisation » et « une fabrique à optimisme partagé ».

Merci à Vincent de KissKissBankBank.

Crowdfunding : Aller plus loin ou se rafraîchir la mémoire…

Histoire du crowdfunding : étape 1
Finance éthique : étape 2
Pas à pas pour les créateurs : étape 3
Démarches des contributeurs : étape 4
Rôle des plateformes : étape 4
Différents types de financement : étape 5
Pour qui, pour quoi ? : étape 6
Nouvelles valeurs : étape 7
Crowdfunding à la française : étape 8

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